Ligue des débatteurs féminins du Bénin : la parole comme outil d’engagement social

Article : Ligue des débatteurs féminins du Bénin : la parole comme outil d’engagement social
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23 août 2020

Ligue des débatteurs féminins du Bénin : la parole comme outil d’engagement social

La 2e édition de la grande finale du concours d’éloquence Ligue des débatteurs féminins du Bénin s’est déroulée ce samedi 15 août 2020 à l’école International student services ISS à Akpakpa. L’initiative organisée par la structure ILE SACRÉE vient renforcer les capacités de la gente féminine en art oratoire afin de se défendre face aux thématiques du siècle.

L’intelligence des mots, la parole étaient à l’honneur dans les locaux de l’école International student services auréolée d’un public charmant dans la soirée de ce samedi 15 août 2020. Au premier tableau, intitulé « Discours de l’année », quatre (04) demi-finalistes ont fait appel à l’esprit des mots, pour plancher sur l’assertion de l’écrivain Ousmane Sembène qui relève de la place et le rôle de la femme dans la société. « Le rôle du chef de famille est lourd, trop lourd pour une femme » tirée de l’œuvre : « Les bouts de bois de Dieu.

Au deuxième tableau “GREAT DEBATERS”, on compte six (06) finalistes venues de divers horizons à raison de deux filles par département du Borgou, littoral, et atlantique répartir en deux équipes A et B qui se sont affrontés pendant une quarantaine minute sur le thème : “la limitation du mandat présidentiel, une panacée aux tensions politiques en Afrique ?”.

Un thème d’actualité quand on analyse la situation sociopolitique qui prévaut en Côte-d’Ivoire, au Mali, etc. Au bout de 3 minutes chacune, les lauréates dans leurs différentes positions (pour ou contre) ont défendu bec et ongles les thèmes avec à l’appui des techniques de persuasion, d’argument, et d’illustration.

Mais que retenir des thèmes ?

« le rôle du chef de famille n’est pas du tout lourd pour une femme étant donné qu’aujourd’hui les femmes sont capables de travailler, d’investir économiquement dans le foyer, de prendre des initiatives, de prendre soin des enfants malgré leur travail qu’elles exercent. Alors, pourquoi elles ne seraient pas capables de bien jouer le rôle du chef de famille ? » Explique la lauréate Déguénon Paula.

Et, à Oukpedjo Aïchatou étudiante en informatique et logiciel dans le Borgou de faire savoir que la limitation du mandat présidentiel n’est pas une panacée, ou solution miracle aux tensions politiques en Afrique puisque la non-limitation du mandat présidentiel ne constitue pas l’unique cause des tensions politiques. On en déduire des idées que le rôle du chef de famille revient à l’homme, mais elle peut-être être assumé par une femme. De la même façon, l’alternative politique n’est pas forcément la solution miracle, elle pourrait être la solution, mais elle n’est pas une solution miracle.

Au terme du challenge, le jury a discerné le prix du « Discours de l’année » à Déguénon Paula avec une moyenne de 79,66/100 ; au niveau du débat d’éloquence l’équipe B surnommé TASSI-HANGBÉ s’est est sortie victorieuse avec une moyenne de 42,45/50 et le trophée meilleur éloquence est revenu à Monsaya Esther étudiante à la Faculté des sciences agronomiques FSA.

L’engagement féminin est important

À en croire Ariane ETEKA directrice d’ILE SACCRÉ, initiatrice du concours, la LDFB assure le renforcement des capacités des jeunes filles en en oratoire, car, naturellement la femme n’aime pas aller au-devant de la Scène. L’objectif du concours est donc de permettre aux femmes de s’affirmer. Sans doute, elle invite ses sœurs à s’engager dans la vie sociale afin de faire preuve de leadership féminin.

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